Le Bois de Païolive

Dimanche 16 décembre 2018

Il y a longtemps de cela, disons une bonne dizaine de milliers d’années, le froid régnait sur nos contrées. Les glaces en recouvraient une bonne partie et la végétation était sans doute réduite à peu de chose. Le climat se réchauffant progressivement, le pourtour méditerranéen se couvrit peu à peu de plantes.

Le chêne s’y installa en maître et, avec lui, toute une végétation et une faune qui se plaisaient en sa compagnie. Le couvert forestier était si homogène à son apogée qu’un célèbre écrivain latin prétendit qu’un écureuil aurait pu aller de Rome à l’extrémité de l’Espagne sans mettre pied à terre… Les nécessités de l’agriculture liées au développement de la population, les guerres et leur cortège de terres brûlées mirent fin au règne du chêne.

Et pourtant, ça et là, demeurent quelques forêts reliques. Quelques massifs dans lesquels on retrouve des éléments identiques de faune et de flore, témoins des temps anciens, telle la cétoine bleue.

Païolive fait partie de ces rares survivants des forêts antiques. Dernier sanctuaire de la cétoine bleue en France (on compte moins de 12 sites sur le pourtour méditerranéen), d’après de récentes études botaniques, Païolive recèle encore bien des espèces rares et sans doute quelques-unes que l’on ne trouve nulle part ailleurs.

On doit probablement ce caractère de « conservatoire naturel » au fait que, bien que fortement cultivé et pâturé jusque dans l’entre deux guerres sur certaines zones, les chaos rocheux du site en rendaient l’exploitation quasiment impossible dans de nombreuses autres zones.

Troué par les imposantes Gorges du Chassezac, Païolive offre son mystère, ses légendes, sa flore et sa faune précieuses au rêveur autant qu’au promeneur, au naturaliste et aux amoureux d’activités physiques de pleine nature.

Pour en savoir plus sur le bois de Païolive vous pouvez vous reporter aux pages consacrées à la Flore ou à la Faune

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